SYMPTÔMES : UNE ÉVOLUTION LENTE MAIS CERTAINE

La maladie d’Alzheimer évolue sur plusieurs années et sa progression varie d’une personne à l’autre. On sait aujourd’hui que les lésions inhérentes à cette démence apparaissent dans le cerveau au moins 10 à 15 ans avant les premiers symptômes.
Ceux-ci se caractérisent, dans un premier temps, par des pertes de mémoire (amnésie) avec un oubli des événements récents, des noms familiers…, puis des faits plus anciens.
Très vite, la personne peine à s’exprimer car les mots lui manquent et ses phrases deviennent incohérentes (aphasie).
Progressivement, elle perd également la notion du temps et de l’espace ; le rythme jour/nuit s’inverse. Puis le déficit s’accentue et les troubles concernent les déplacements, l’autonomie, les gestes de la vie courante. La personne se trompe de trajet, répète les mêmes histoires, n’arrive plus à faire fonctionner les appareils ménagers, à compter son argent, prendre ses médicaments,
etc.
Oublis et pertes de mémoire, erreurs de la vie quotidienne, coexistent avec des périodes de conscience. C’est une situation souvent angoissante où la conversation devient laborieuse pour la personne qui oublie ce qu’elle veut dire, est incapable d’évaluer les conséquences de ses actes et devient impulsive.
La maladresse gestuelle s’accompagne de surcroît de la perte de sensations. Une phase de dépression, d’indifférence, de mutisme ou de méfiance marquée peut alors survenir.
Plus la maladie évolue, plus les symptômes sont exacerbés. Dans un état de profonde confusion mentale, la personne atteinte ne reconnaît plus son entourage et peut avoir des réactions de panique qui la conduisent à crier, pleurer ou à devenir violente pour exprimer sa souffrance. À ce stade avancé, le malade néglige son hygiène corporelle, devient incontinent, peine à s’alimenter seul et perd toute autonomie. Une surveillance permanente ou un hébergement en centre de soins devient nécessaire…

LE MÉDECIN TRAITANT EN PREMIÈRE LIGNE !

La difficulté du diagnostic réside essentiellement dans le fait que la personne n’a pas toujours conscience de ses troubles. La moitié -ou plus- des sujets atteints ne sont ainsi pas diagnostiqués au début de la maladie. Les proches doivent donc être attentifs à tout problème de comportement ou de mémoire concernant des événements récents et les signaler sans tarder au médecin traitant.
Le praticien procède à un interrogatoire minutieux de la personne sur ses pertes de mémoire et autres éventuelles difficultés qu’elle vit au quotidien. Selon les cas, il peut recourir à des tests d’évaluation plus approfondis de mémoire, écriture, résolution de problèmes, etc. Des analyses médicales peuvent également être effectuées afin d’exclure tout autre problème de santé. Enfin, le médecin prescrit parfois un électroencéphalogramme, un scanner ou une IRM cérébrale qui permettent le plus souvent de confirmer le diagnostic. En fonction des résultats aux tests, le médecin peut orienter le patient vers une consultation spécialisée auprès d’un neurologue, d’un gériatre ou dans un centre spécialisé de la mémoire.
C’est une affection de longue durée (ALD) avec une prise en charge à 100 % des actes et soins promulgués dans le cadre de la maladie.