Chez l’enfant

Quel que soit l’âge de l’enfant, ses dents doivent être parfaitement nettoyées.

L’utilisation de dentifrice n’est pas recommandée avant 2 ans. A partir de cet âge, le parent doit brosser les dents de l’enfant, 2 fois par jour pendant 2 minutes, en appliquant sur la brosse une quantité de dentifrice environ égale à la taille d’un petit pois. L’adulte doit s’assurer que l’enfant recrache et n’avale pas le dentifrice ! Il convient d’utiliser une brosse à dents très souple, à petite tête, adaptée à son âge et la changer tous les 3 mois.
Sauf cas particuliers, on n’utilise pas de dentifrice au fluor avant l’âge de 3 ans.

A partir de 3/4 ans, l’enfant se brosse les dents lui-même sous l’encadrement d’un adulte. Il utilise alors un dentifrice au fluor dont le dosage est adapté à son âge. Un contrôle des gestes doit être effectué jusqu’à 6 ans environ.

La teneur en fluor d’un dentifrice se mesure en ppm (parties par million). Chez l’enfant de 3 à 6 ans, la teneur conseillée est de 250 à 500 ppm, et après 6 ans de 1 000 à 1 500 ppm.

Les éventuels suppléments en fluor doivent être délivrés par le pédiatre ou le chirurgien-dentiste en fonction d’un bilan individuel précis aux enfants présentant un risque de carie élevé.

L’usage du fil dentaire est recommandé dès le plus jeune âge, lorsque 2 dents se touchent.

Age Gestes Dentifrice Fréquence
Avant 18 mois Passer une compresse humide sur les dents de bébé. 1 fois/jour
Entre 18 mois et 2/3 ans L’enfant n’est pas encore capable de se brosser les dents tout seul.
Le parent se place derrière l’enfant et effectue un léger brossage des dents.
Pas de dentifrice. L’enfant n’a pas la maîtrise du rinçage et risque de l’avaler. 1 fois/jour
De 2/3 à 6 ans Période clé durant laquelle l’enfant intègre progressivement le rituel du brossage et apprend à maitriser les gestes en imitant l’adulte.

A partir de 3/4 ans, le brossage dure 2 minutes, sous le contrôle d’un adulte.

A utiliser dès que l’enfant sait recracher. Quantité équivalente à un petit pois.

A partir de 3 ans : dentifrice fluoré adapté à son âge.

2 fois/jour
A partir de 6 ans L’enfant se brosse les dents seul et passe progressivement à la méthode de brossage adulte (B.R.O.S.). lien avec pavé « Bien se brosser les dents : les bons gestes ») Dentifrice fluoré (1 000 à 1 500 ppm) 2 fois /jour

Contre les caries : les scellements de sillons

Les sillons (parties creuses) des faces masticatrices de la dent sont de véritables pièges à aliments, pas toujours faciles d’accès au brossage : 80% des caries naissent ainsi à leur niveau. Les scellements permettent donc de protéger les dents en comblant les sillons avec de la résine, qui empêche les bactéries de s’y développer.

Ces soins préventifs et indolores sont valables pour tous, à partir du moment où la dent à protéger est parfaitement saine. Bien entendu, ils sont conseillés en priorité aux enfants à partir de 7 ans, particulièrement sujets au risque de carie : leurs nouvelles dents (définitives) sont ainsi protégées dès leur éruption en bouche.

Les scellements de sillons sont remboursés par la Sécurité sociale chez l’enfant de 7 à 14 ans ; la prise en charge est limitée aux 1ère et 2ème molaires définitives, sur la base d’un acte par an.


Une alimentation variée et équilibrée

Comme pour le reste de l’organisme, une alimentation équilibrée contribue à conserver une bouche et des dents saines. Les aliments jouent en effet un rôle important dans l’apparition des caries. L’ennemi n°1 : le sucre, bien sûr, mais pas seulement…

Certaines recommandations, en particulier au niveau du comportement alimentaire, peuvent aider à limiter le développement des caries.

Attention aux sucres !

Plus l’aliment contenant des glucides est long à se dissoudre dans la salive, plus le sucre colle aux dents et plus le risque de carie est grand !

Le sucre sous forme de saccharose est présent dans les confiseries, les pâtisseries, le miel… Mais l’amidon contenu dans le pain, les biscuits apéritifs, les gâteaux secs, les céréales… est également une forme de sucre. Il a moins de pouvoir directement nocif sur les dents que la saccharose, mais reste plus longtemps en bouche, s’y dissout moins vite, et se montre donc très agressif pour les dents.

Limiter le grignotage… le jour et la nuit !

Chaque aliment sucré déclenche une production de salive acide et entraîne la déminéralisation des dents, première étape dans la formation des caries.
Plus on répète les ingestions, plus la production d’acides est fréquente et prolongée, et moins la salive peut assurer son rôle régulateur. Ainsi, chaque petite pause « grignotage », même un thé sucré ou une pomme, représente une menace pour les dents.

En outre, il y a des heures où la sécrétion salivaire est plus faible (entre les repas), voire absente (la nuit). Pris à ces moments-là, les aliments stagnent dans la cavité buccale sans que la salive puisse jouer son rôle protecteur.

Limiter la consommation de boissons acides

Préférer l’eau ou le lait aux sodas, jus de fruits et boissons alcoolisées, qui favorisent la déminéralisation de l’émail.

 

Visite régulière chez le chirurgien-dentiste

60 % des jeunes de 15 ans n’ont jamais consulté… Et 15% des Français ont peur d’aller chez le dentiste !
Pourtant, le chirurgien-dentiste n’est pas seulement là pour soigner quand on a mal aux dents…

Il vaut mieux prévenir que guérir : même sans problème apparent, il convient d’effectuer des visites de contrôle régulières, qui préviennent l’apparition de problèmes dentaires et évitent ainsi des soins longs, compliqués et onéreux.

Il est donc conseillé de consulter un chirurgien-dentiste au moins une fois par an. Il effectue alors un simple examen de prévention. En effet, certaines personnes sont plus sujettes que d’autres au tartre, aux malpositions dentaires ou aux problèmes de minéralisation de l’émail…

La mauvaise haleine n’est pas une fatalité !

La mauvaise haleine, encore appelée halitose, est un désagrément fréquent, dont il ne faut pas avoir honte. Son origine est buccale dans 70 à 80 % des cas. Le chirurgien-dentiste est habilité à en faire le diagnostic, à proposer un traitement efficace et, si nécessaire, à adresser la personne à un confrère médecin.

Désagrément au quotidien, l’halitose peut être due à différents facteurs : certains aliments (comme l’ail), la cigarette, l’alcool… Mais une mauvaise hygiène buccale (brossage irrégulier des dents, débris alimentaires coincés, caries, gingivites, infections) reste la première cause : les bactéries s’accumulent dans la bouche et se déposent sur la langue.

L’halitose non buccale, quant à elle, peut être liée à une affection ORL, un problème digestif, métabolique… et doit être explorée par le médecin.

Comment y remédier ?

  • Avoir une bonne hygiène dentaire : renforcer le brossage dentaire, utiliser le fil dentaire, faire des bains de bouche avec un collutoire désinfectant…
  • Se faire soigner caries et autres éventuelles infections.
  • Modifier ses habitudes alimentaires (ail, oignon, épices, alcool…) et réduire la consommation de tabac…
  • Eviter de rester à jeun trop longtemps et faire attention en cas de régime très protéiné : quand les protéines sont métabolisées par l’organisme, une mauvaise odeur se dégage lors souvent de l’expiration.

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