Vous avez plus de 50 ans, vous êtes concerné !

Avec près de 45 000 nouveaux cas chaque année, le cancer colorectal se situe au troisième rang des cancers les plus fréquents, après celui de la prostate et celui du sein. Il constitue aussi la deuxième cause de décès par cancer en France, après le cancer du poumon.

Sur la période 2016-2017, la participation au dépistage du cancer colorectal était de 33.5 % d’après Santé Publique France

Une participation trop faible

Cette maladie se développe généralement à partir d’un polype qui devient pathogène. Elle évolue le plus souvent, dans un premier temps, sans symptôme ni signe avant-coureur.

Si la tumeur est traitée à temps, alors qu’elle est encore superficielle (stade 1), le taux de survie à cinq ans dépasse les 90 % ! Ce taux tombe à 5 % en cas de découverte tardive (stade 4).

Pour autant, et malgré l’efficacité des tests, les derniers chiffres publiés par l’Institut National du Cancer (Inca) montrent une participation encore trop faible au dépistage organisé. C’est pourquoi, depuis 2009, les centres de lutte contre le cancer se mobilisent dans le cadre de Mars bleu pour sensibiliser le public à l’importance du dépistage.

Celui-ci s’adresse aux hommes et aux femmes âgés de 50 à 74 ans. Tous les deux ans, elles sont invitées par l’Assurance maladie à consulter leur médecin généraliste pour procéder à des tests. La nature de ce dépistage varie selon le profil des patients.

Déceler les traces de sang dans les selles

Pour les hommes et femmes de plus de 50 ans sans symptômes apparents ni antécédents familiaux, le test vise à détecter les traces de sang invisibles dans les selles. Si le test est négatif (97 à 98 % des cas), le patient est invité à refaire un test deux ans plus tard. Dans l’intervalle, il doit sur veiller les signes d’alerte (saignements, diarrhée inhabituelle, amaigrissement inexpliqué…) et ne pas hésiter à consulter son médecin en cas de doute.

Un test positif (2 à 3 % des cas) ne signifie pas que le patient a un cancer.

Pour déterminer l’origine des traces de sang, le médecin prescrit une coloscopie, l’examen du côlon par l’intermédiaire d’une sonde.

Les personnes « à risque élevé » (15 à 20 % des cas) sont celles qui ont déjà eu un cancer ou dont l’un des parents proches a été atteint d’un cancer de l’intestin avant 65 ans. Pour elles, il est recommandé de procéder directement à une coloscopie.

Enfin, les personnes « à risque très élevé » (1 à 3 % des cas), porteuses de gènes défectueux favorisant cette maladie, bénéficient d’un suivi médical spécifique.

Lorsqu’un traitement est nécessaire, le choix de celui-ci dépend du stade et de la localisation de la tumeur. Les chirurgiens procèdent généralement à l’ablation du segment du côlon concerné, en s’efforçant de préserver l’essentiel de l’organe. Des séances de radiothérapie sont souvent requises. Si la maladie est dépistée assez tôt, il est possible d’éviter le passage sur la table d’opération.

D’après Cédric Portal

Pour en savoir + :

www.ligue-cancer.net

https://mars-bleu.ligue-cancer.net/