Au nom des droits de l’Homme, chaque travailleur français bénéficie d’une pension de retraite et de retraite complémentaire. Cette dernière, comme son nom l’indique, est versée au salarié en complément de sa retraite de base. De la même manière, elle s’obtient lors du départ à la retraite, grâce au versement de cotisations durant toute la durée de la vie professionnelle. Comment cela fonctionne ? Comment est-elle calculée ? Toutes les réponses à vos questions avec CCMO Mutuelle.

Retraite complémentaire : comment ça marche

La retraite complémentaire est un droit pour tous les salariés cadres et non cadres qui s’ajoute à la retraite de base prévue par la Sécurité sociale. Le mode de fonctionnement des caisses de retraite complémentaire est le même que pour la retraite de base, c’est-à-dire que la cotisation se fait par répartition. Ce mode de fonctionnement est obligatoire et collectif et repose sur un système de solidarité entre les générations. Une part du salaire des travailleurs est versée aux personnes retraitées qui en bénéficient en tant que pensions mensuelles. Les employeurs participent également aux cotisations.

Comment est calculée la retraite complémentaire ?

Le mode de calcul de la retraite complémentaire se fait aussi sur le même modèle de calcul que la retraite de base. On évalue le montant de la retraite complémentaire en fonction du nombre de trimestres de cotisation. Ce qui diffère, c’est le système de points. Les cotisations réalisées pour la retraite complémentaire se transforment en points, estimés en euros au moment du départ à la retraite. La valeur du point à ce moment là, qui varie en fonction de l’inflation, détermine donc le montant de la pension annuelle de retraite complémentaire.

Comment cotise-t-on ?

Les cotisations pour la retraite complémentaire sont prélevées tous les mois sur les salaires des actifs, de manière obligatoire et par les employeurs. Dans un but d’équité, les cotisations payées par chaque travailleur sont calculées de façon proportionnelle à leur salaire. Les parts versées par chacune des parties sont de 40% pour le salarié et de 60% pour l’employeur. C’est d’ailleurs ce dernier qui est chargé de verser les cotisations directement auprès des caisses de retraite complémentaire. Le salarié, lui, est exempt de toute démarche. Les cotisations sont ensuite converties en points, au moment de votre départ en retraite.

Les différentes caisses de retraite complémentaire

Si vous travaillez dans le secteur privé, sachez d’abord qu’il existe une retraite complémentaire différente selon si vous êtes cadre ou non cadre. Dans le cas d’un salarié non cadre (employé, ouvrier ou agent de maîtrise), celui-ci cotise auprès de l’ARRCO. Le salarié cadre ou assimilé cadre, lui, verse aussi des cotisations à l’ARRCO mais également à l’AGIRC. Ce dernier bénéficiera donc d’une pension par ces deux organismes de retraite complémentaire.

Les autres caisses de retraite complémentaire, selon votre fonction professionnelle, sont :

  • la RAFP, ou Retraite Additionnelle de la Fonction Publique : concerne les fonctionnaires ;
  • l’Ircantec, ou Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’état et des collectivités publiques : concerne les agents non titulaires de la fonction publique ;
  • le RSI, ou Régime Social des Indépendants : concerne les travailleurs indépendants tels les artisans et les commerçants ;
  • la CIPAV, ou Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et Assurance Vieillesse : concerne les professions libérales.