Il y a toujours un avant et un après. Cette période, plus ou moins longue selon les individus, débute par un état de choc et de sidération.

  • Pour une personne qui perd son conjoint c’est une catastrophe : celui sur lequel on s’appuie, avec lequel on partage des souvenirs et des projets communs disparaît brutalement.
  • Lorsque c’est l’enfant qui s’en va, l’espoir que l’on nourrit envers les générations futures s’évanouit, parfois définitivement.
  • Quand on perd un frère ou un parent, l’enfance s’éteint, les piliers de sécurité affective sautent et l’on prend soudainement conscience de sa propre mort.

Quelle que soit la situation, l’effet est dévastateur, puis, avec les démarches à entreprendre pour organiser les funérailles, la souffrance est en quelque sorte happée par l’urgence, comme mise en suspens.

Séparation définitive

Quand tout est réglé, le néant s’installe, l’important à cet instant est de ne pas rester seul, même si les proches ne sont pas toujours à la hauteur du soutien espéré.

Il est surtout question d’éviter la solitude et l’isolement, des états qui favorisent l’apparition de la dépression.

Différer la douleur

Une personne en deuil a besoin de différer son chagrin, de s’occuper. C’est la raison pour laquelle on invite ses proches à être présents, à l’écouter, à l’encourager à sortir, à marcher. Mais quand le deuil devient trop difficile, que la douleur empêche de dormir, de se lever ou de se nourrir, il ne faut pas hésiter à consulter son généraliste. C’est lui qui orientera l’endeuillé, si nécessaire, vers un psychothérapeute. Il y a un travail sur le passé à accomplir, une reconsidération des liens partagés avec le disparu qui permettront d’établir la nature profonde de cette relation. L’acceptation de la mort, c’est vraiment cette manière de regarder la globalité de son existence et de pouvoir se dire : mon histoire avec cette personne a constitué une partie de ma vie, et maintenant une autre partie s’ouvre. Petit à petit, la douleur devient plus supportable et, très progressivement, on arrive à penser au défunt sans ressentir de détresse. Il ne s’agit pas de l’oublier, mais de lui donner une nouvelle place : en soi.

Quelles démarches après un décès ?

Suite au décès d’un proche, certaines démarches doivent être effectuées rapidement. Vous n’avez par exemple que vingt-quatre heures pour faire constater la mort par le médecin, qui établira le certificat de décès (si celui-ci a lieu dans un établissement de santé, le personnel s’en chargera). Vous devez également vérifier si le défunt a indiqué ses dernières volontés en ce qui concerne le prélèvement d’organes, le don de son corps à la science et  son choix d’obsèques (inhumation ou crémation). Pensez aussi à déclarer le décès à la mairie pour obtenir l’acte de décès.

L’enterrement ou la crémation doivent avoir lieu dans les six jours qui suivent et c’est avec le personnel des pompes funèbres que vous réglerez tous les détails (convoi, mise en bière, cérémonie civile ou religieuse). Sachez que vous pouvez demander à prélever les frais sur le compte bancaire du défunt dans la limite de 5 000 euros. Enfin, dans l’année qui suit le décès, vous avez l’obligation de déclarer les derniers revenus du défunt auprès de l’administration fiscale.

Aliisa Waltari