Les risques du bruit pour la santé

Le bruit peut être le premier ennemi de l’oreille.

Un bruit fort et prolongé détruit définitivement les cellules ciliées de l’oreille, amoindrissant ainsi le sens de l’audition de façon irréversible.

Certains bruits de la vie quotidienne peuvent être dangereux pour l’oreille : écoute de musique prolongée et à fort volume avec un casque ou avec des oreillettes, lors d’un concert ou d’une soirée en boîte de nuit, perceuse, marteau-piqueur, avion au décollage, etc.

Les effets du bruit sur l’audition et la santé

La sensibilité au bruit est individuelle et ses effets sur la santé sont donc variables d’une personne à l’autre. Une exposition à des niveaux sonores trop élevés et sur de longues durées peut altérer l’audition de manière définitive et irrémédiable : acouphènes, perte et troubles de l’audition, surdité.

Le bruit a aussi des conséquences sur la santé globale d’un individu : troubles du sommeil et fatigue, augmentation du stress, effets cardiovasculaires, impacts sur la santé mentale etc.

Fatigue auditive, troubles auditifs et surdité totale ou partielle

Difficultés à supporter les sons, impression d’avoir les oreilles bouchées ou d’entendre des sifflements et bourdonnements : ce sont les signes d’alerte d’une exposition à des bruits nocifs pour l’audition.

Si l’exposition est répétée et/ou si elle dure trop longtemps, les dommages sur le système auditif peuvent être irréversibles et définitifs : perte de l’audition (on entend moins bien) ou surdité (on n’entend plus du tout).

Il suffit parfois d’une exposition à un bruit très intense et de courte durée (coup de feu, explosion etc.) pour créer des lésions définitives du système auditif et une perte d’audition : il s’agit alors d’un traumatisme sonore aigu (TSA).

Acouphènes

Les acouphènes sont des bruits perçus par la personne sans raison physique extérieure. Il peut s’agir de sifflements, de bourdonnements, d’échos, de tintements etc.

Les acouphènes concernent 15 % de la population à un moment donné de la vie et 30 % de la population âgée.

Ils peuvent apparaître :

  • après un traumatisme sonore aigu récent ou ancien,
  • lors d’une presbyacousie.

Presbyacousie

La presbyacousie est une perte progressive de l’audition normalement due à une détérioration du système auditif avec l’âge.

Elle peut être favorisée ou accélérée par une exposition prolongée à des bruits nocifs. Elle peut s’accompagner d’acouphènes.

Hyperacousie

L’hyperacousie est une hypersensibilité aux sons de la vie quotidienne : ils deviennent insupportables. L’hyperacousie peut être une conséquence d’une exposition inadaptée à des bruits.

Troubles du sommeil et fatigue

Le bruit peut empêcher l’endormissement, favoriser les éveils nocturnes et les épisodes insomniaques. Même pendant les phases de sommeil, l’oreille n’est jamais au repos.

Le bruit est alors source de fatigue, et les répercussions sur le quotidien sont nombreuses : troubles de la mémoire et de la concentration, troubles de l’humeur (irritabilité, agressivité), somnolence dans la journée ou au volant etc.

Les nuisances sonores pendant le sommeil doivent donc être évitées le plus possible, surtout chez les enfants, les personnes malades ou les travailleurs postés qui restent plus sensibles.

Effets cardiovasculaires

L’exposition au bruit accélère le rythme cardiaque et peut rétrécir les petites artères. La pression artérielle augmente et peut alors favoriser l’apparition d’autres troubles cardiovasculaires.

Ralentissement du transit intestinal et troubles digestifs

Les ulcères vont être favorisés.

Perturbation du système endocrinien

La production d’hormones liées au stress et les modifications métaboliques vont favoriser le cholestérol.

Autres effets du bruit

Gêne

Le bruit est source de gêne et le niveau de dérangement sera propre à chaque personne : un même bruit paraîtra anodin à quelqu’un alors qu’il sera insupportable pour d’autres.

Troubles de l’apprentissage

Un environnement bruyant (musique, télévision, conversations etc.) est un frein à la concentration et peut retarder l’acquisition de la lecture par exemple ou favoriser certains troubles du comportement (agitation, irritabilité, etc.).

Source : France mutualité

Mis à jour le 09/06/2022