Alors que les jeunes Français auraient leur premier téléphone mobile autour de 11 ans,  le risque d’usage abusif et de dépendance vis-à-vis de cet appareil pose question.

Faut-il se déconnecter des téléphones portables pour préserver ses oreilles, et notamment pour les plus jeunes d’entre nous ?

Le téléphone est devenu un objet de communication incontournable : il permet d’écouter de la musique, de visionner des vidéos et en plus de téléphoner. Ainsi, un jeune sur trois écoute de la musique de 2 à 3 heures par jour et un jeune sur deux a déjà ressenti une douleur dans l’oreille (enquête JNA-Ifop 2017).

Si des casques sont utilisés, on note clairement la tentation de monter le son. Or, le casque augmente la pression du bruit sur l’oreille interne. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’ailleurs un usage quotidien n’excédant pas une heure.

Face à ces nouveaux outils technologiques qui ne cessent d’être plus perfectionnés et performants, notre oreille demeure, elle, physiologiquement identique, avec ses souplesses et ses prouesses internes mais aussi avec ses fragilités, et ce alors que nos pratiques sonores ne cessent d’augmenter en durée et en intensité.

Au final, une telle fatigue auditive pourrait conduire à une perte précoce d’audition mais aussi à des sensations douloureuses et potentiellement invalidantes comme les acouphènes ou l’hyperacousie. D’autre part, le son omniprésent a des conséquences sur la qualité du sommeil. Il provoque également un état de vigilance propice au stress et constitue un court-circuitage fréquent de notre concentration.

Aussi est-il opportun d’apprendre à utiliser les téléphones portables avec mesure pour pouvoir continuer d’utiliser avant tout nos oreilles : elles sont tout à la fois périphéries, relais et actrices centrales de notre capacité à communiquer avec autrui.