Alors que les recherches sur les conséquences du bruit sur la santé démontrent un impact important sur le système cardiovasculaire, la qualité du sommeil et l’audition, nous restons partagés entre intolérance au bruit et refus du silence.

La loi du silence n’est plus !

Combien de personnes vous ont-elles déjà dit qu’elles ne supportaient pas le silence et que la radio ou la télévision demeurait allumées chez elles pour avoir une « présence » ?

Une époque qui privilégie à ce point l’hyperactivité sonore ne peut manquer d’en payer le coût : pertes auditives de plus en plus jeunes, problèmes d’acouphènes plus nombreux et la détérioration d’une certaine qualité de vie avec un impact sur les relations sociales : manque de communication verbale et recours aux réseaux sociaux pour s’exprimer.

Paradoxalement, le silence ne va pas de soi et si son apprentissage existait auparavant à l’école où le maitre ou la maitresse en exigeaient le respect pour une bonne écoute et attention, le milieu scolaire favorise de nos jours l’expression et la participation.

Mais qu’est-ce que le silence ?

L’absence totale de bruit ou le simple fait de ne pas être connecté à un son, quel qu’il soit ?

Si certains recherchent le silence à travers par exemple des retraites méditatives, d’autres l’exècrent et vont le combattre avec les armes des technologies actuelles, et en particulier la possibilité de coller à ses oreilles des heures d’écoute de musique.

« L’ennemi du silence ce n’est plus l’intensité du bruit mais la connexion permanente, l’incessant flux de paroles qui s’impose à l’individu par le biais des nouvelles technologies, du téléphone portable, qui le conduit à redouter le silence » Alain Corbin « Histoire du silence »

La proximité entre silence et recueillement, entre rêverie et écoute de soi, semble trop chargée d’introspection pour être expérimentée plus de quelques minutes par beaucoup d’entre nous.

Et pourtant le silence est un précieux moyen de se ressourcer, d’être à l’écoute de soi, alors écoutez-le …

Source : d’après un article de La Mutualité Française