Pour quelles raisons huit vaccins recommandés sont devenus obligatoires en 2018 ?

Tandis que 70% des enfants bénéficiaient des vaccins recommandés avant leurs obligations en 2018, le gouvernement a jugé cette couverture vaccinale insuffisante. Ainsi, face à la réapparition de certaines maladies infectieuses et pour accroître le taux de couvertures vaccinales,  11 vaccins sont devenus obligatoires contre 3 auparavant, chez les nourrissons de moins de 2 ans nés après le 1er janvier 2018. Une décision qui vise notamment à « en finir avec le système distinguant vaccins obligatoires et recommandés, qui n’a pas de fondement scientifique », explique le Dr Daniel Lévy-Bruhl, responsable Infections respiratoires et vaccination à Santé publique France

L’objectif de cette mesure est de protéger la santé de tous les enfants et de lutter contre les épidémies qui réapparaissent en France.  L’épidémie récente de rougeole entre 2008 et 2014 avec plus de 23 000 cas déclarés en France, plus de 30 encéphalites et 10 décès, fût une illustration de l’insuffisance de la couverture vaccinale pour cette maladie.

Certaines vaccinations sont particulièrement importantes dans des cas de figure spécifiques, comme la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées, les femmes enceintes ou des personnes présentant des maladies chroniques.

Quels sont les 11 vaccins obligatoires chez l’enfant de moins de 2 ans ?

Parce que les recommandations n’ont pas permis d’obtenir des couvertures vaccinales satisfaisantes, la loi a rendu obligatoire onze vaccins pour les enfants de moins de 2 ans nés à partir du 1er janvier 2018. Pour ces derniers, ces vaccinations seront exigées pour l’entrée en collectivité : crèche, école, garderie…

Ces onze vaccins concernent : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole.

Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2018, seules les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, aux âges de 2, 4 et 11 mois, continuent d’être exigibles pour entrer en collectivité. Les huit autres vaccins sont toutefois vivement recommandés.

Les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole sont obligatoires avant l’âge de 2 ans pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018.

Pour les enfants de plus de 12 mois résidant en Guyane française, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire.

Aujourd’hui encore, se faire vacciner en respectant le calendrier des vaccinations est le moyen de prévention le plus efficace pour lutter contre certaines maladies infectieuses graves, difficiles à traiter et/ou à risques de complications et de séquelles.

Pour quelles raisons doit-on vacciner si tôt les nouveau-nés ?

Plusieurs raisons expliquent pourquoi la plupart des vaccinations du calendrier vaccinal sont à prévoir tôt après la naissance :

  • Les maladies, pouvant être évitées par les vaccins, sont susceptibles d’être graves, voire mortelles, chez le et le jeune enfant de moins de 2 ans.
  • Les anticorps transmis par la mère durant la grossesse diminuent au fil des mois.
  • L’entourage du nourrisson, même apparemment non malade, peut lui transmettre des maladies.
  • La vaccination renforce le système immunitaire encore fragile du nourrisson et lui permet de se protéger contre ces maladies.